**L’hydrogène constitue aujourd’hui un pilier majeur pour la réussite de la transition énergétique, a estimé Nidhal Ouerfelli, haut représentant régional du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) pour les pays du Sud de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l’Afrique.** S’exprimant lors d’un webinaire, sous le thème « L’hydrogène, opportunités d’industrialisation au Maroc et retour d’expérience de l’industrie française », M. Ouerfelli a souligné que le paysage énergétique fait face à plusieurs défis d’approvisionnement en énergie et de rationalité écologique. Il s’agit notamment, d’après l’expert, de garantir une sécurité énergétique durable qui assure et maintient la croissance du niveau de vie, tout en préservant l’environnement. Il a, à cet égard, salué la volonté du Maroc de diversifier son bouquet énergétique, avec une forme de stockage et des réseaux électriques classiques de gaz. Pour sa part, le secrétaire permanent du Cluster Solaire, Rachid Bayed, a relevé que le Maroc s’inscrit dans une politique volontariste de développement massif des énergies renouvelables aussi bien à travers de grands projets ou encore de l’efficacité énergétique, soulignant qu’aujourd’hui c’est une ambition portée au plus haut niveau et prouvée notamment par un parcours aussi important durant les dix dernières années avec plusieurs chantiers entamés. « Le secteur énergétique connait une transformation sur tous les niveaux », a t-il fait observer, relevant que le Maroc dispose d’importants atouts pour devenir une plateforme d’énergies renouvelables et d’un potentiel technique assez intéressant en la matière. De son côté, Sylvain Brémond, directeur adjoint de Capenergies, a indiqué que ce webinaire est une occasion idoine pour informer sur l’état des lieux du développement industriel de l’hydrogène, les opportunités d’y investir au Maroc et les perspectives de développement à l’avenir. Il s’agit aussi de partager l’expérience des acteurs français concernant les freins, les barrières et les coûts d’industrialisation de quelques projets pilotes, ainsi que la situation du marché en France. Initiée par le Cluster solaire en collaboration avec la Fédération de l’énergie et le Cluster français Capenergies, ce webinaire s’inscrit dans le cadre des missions d’accompagnement, de renforcement des compétences et de promotion du secteur des énergies renouvelables.
Le Cluster solaire connaîtra prochainement une importante transformation, à en croire son président, Mustapha Bakkoury, qui intervenait le 23 mars dernier lors d’une rencontre réunissant les acteurs de la Greentech. "L’appellation du Cluster solaire sera caduque dans quelque temps, puisqu’il a anticipé son évolution pour intégrer toutes les problématiques du développement vert et de la Greentech", a-t-il annoncé. Créé en 2014, le Cluster solaire avait pour mission principale de contribuer à la mise en place d’une filière industrielle compétitive;**en mesure d’accompagner le développement de projets solaires**, dans le cadre de la stratégie énergétique nationale. Ses objectifs consistaient à renforcer les compétences des acteurs locaux, développer des capacités industrielles, animer l’écosystème, promouvoir l’innovation, développer des projets collaboratifs... ###### **Le Cluster solaire s’élargit aux EnR** En quoi consiste concrètement cette transformation annoncée par Mustapha Bakkoury ? Médias24 a posé la question à la directrice générale du Cluster solaire, Fatima-Zahra El Khalifa. "Après huit ans d’existence, le Cluster a pu se positionner comme un acteur clé de l’énergie solaire. Il **profite du contexte actuel favorable pour s’élargir aux autres énergies renouvelables (éolien, hydraulique, biomasse, hydrogène, géothermique), à l’efficacité énergétique dans l’industrie et aux technologies vertes (mobilité durable)"** , nous explique-t-elle. L’objectif est de contribuer à **l’accélération de la transition énergétique du pays**. "Notre Cluster se veut inclusif et fédérateur afin de renforcer davantage les synergies entre l’ensemble des parties prenantes de la transition énergétique et du développement durable. **Nous sommes convaincus que cette nouvelle version du Cluster vient combler un vide au niveau de l’écosystème **; celui d’un catalyseur en mesure d’accompagner et de répondre aux besoins, non seulement des fournisseurs de solutions vertes, mais aussi de ceux des industriels qui souhaitent s’inscrire dans une démarche de transition verte", explique Fatima-Zahra El Khalifa. A l’heure où l’on parle "de performance énergétique, d’un processus intégré sur toute la chaîne de valeur contribuant à l’amélioration de la consommation énergétique des entreprises, de compétitivité, de facture énergétique, mais aussi de limitation des émissions carbones dans une optique durable d’amélioration des impacts économiques et environnementaux, le Cluster élargit son champs d’action afin de répondre aux demandes de ses membres et de le mettre au diapason du développement du marché et de la maturité des filières vertes". ######**Une forte demande de la part des industriels** Selon la directrice générale du Cluster solaire, depuis quelques mois et pour la première fois, les industriels sont demandeurs. "Ils sont plus que jamais conscients de l’importance de se décarboner, non seulement pour leur image RSE (responsabilité sociale des entreprises, ndlr), mais surtout pour améliorer leur compétitivité et se conformer aux nouvelles exigences du marché européen à la suite de l’instauration de la taxe carbone, effective à partir de 2023", poursuit Fatima-Zahra El Khalifa. De ce fait, le Cluster Solaire est, de plus en plus, sollicité par les industriels afin qu’ils soient accompagnés dans la mise en place de solutions vertes, qu’il s’agisse de l’efficacité énergétique, du solaire, de l’éolien ou de la biomasse. "Un grand nombre d’industriels ont d’ailleurs adhéré au Cluster solaire en tant que membres, alors que nous sommes initialement une association qui regroupe les fournisseurs de ces solutions vertes. Ces entreprises sont très actives au sein de l’association ; elles souhaitent apprendre à suivre leur consommation énergétique ou les actions de maintenance par exemple", précise encore Fatima-Zahra El Khalifa. En plus des industriels, le Cluster a également identifié une nouvelle cible, qui "revêt une place centrale dans la transition vers une économie verte". Il s’agit des institutions de financement, de garanties et de conseil juridique. "Nous avons ainsi créé une nouvelle catégorie de membres éligibles pour adhérer au Cluster. Ce sont les **banques, les fonds d’investissement, les organismes de garanties, les assurances et les cabinets d’avocats"**, confie notre interlocutrice. Partant de là, la nouvelle version du cluster englobera dorénavant toutes les forces vives du vert : les**institutions publiques** ; les **entreprises privées** opérant dans l’économie verte (fournisseurs de solutions/services verts : développeurs, EPC, installateurs, bureaux d’audit énergétique, solutions d’efficacité énergétique, biomasse, etc. ; ou des producteurs de composants industriels ENR : producteurs de câbles solaires, trackers, onduleurs, chauffe-eaux solaires) ; les **industriels** souhaitant verdir leurs activités, les fédérations professionnelles ; les centres de recherche ; les centres de formation et les universités ; les startups et porteurs de projets verts ; les banques, fonds d’investissement, organismes de garanties, assurances et cabinets d’avocats. "Nous travaillons actuellement sur le changement du naming et de la charte graphique pour un nouveau positionnement sur l’économie verte en tant que catalyseur national", nous confie la directrice générale du Cluster solaire. Et d’ajouter : "Notre assemblée générale est prévue dans les prochaines semaines, afin non seulement d’officialiser notre nouveau nom et notre nouveau logo, mais aussi d’annoncer nos nouvelles activités en relation avec l’élargissement de notre périmètre à l’économie verte et à de nouvelles catégories d’adhérents." En effet, le Cluster travaille sur le développement de nouveaux services adaptés aux nouvelles filières et aux nouvelles cibles, afin de répondre au mieux aux besoins du marché (renforcement des compétences, développement de produits innovants...). "L’élargissement du périmètre permettra aussi d’augmenter le nombre d’adhérents et de créer une masse critique, en mesure de représenter significativement le secteur privé de l’économie verte et d’avoir une force de frappe importante pour une valeur ajoutée maximisée", conclut; Fatima-Zahra El Khalifa. ######**Le bilan des 8 ans du Cluster solaire en chiffres** - +200 membres - 316 startups et porteurs de projets accompagnés - 55 projets collaboratifs innovants soutenus - 10,7 millions de dirhams de financement octroyés pour le financement de projets innovants EnR - 779 emplois directs et indirects créés par les startups soutenues par le Cluster solaire - plus de 160 formations et événements organisés pour animer l’écosystème - plus de 5.820 bénéficiaires des activités de renforcement des compétences mises en place par le cluster et plus de 4.500 heures de formation - près de 11.000 tonnes de CO2 évitées grâce aux projets verts soutenus par le Cluster solaire
Cette conférence a vu la participation de Taoufiq Lahrach, directeur général délégué de Tamwilcom, Saïd Mouline, directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), Fatima-Zahra El Khalifa, directrice générale du Cluster EnR, et Tarik Haddi, directeur général du fonds d’investissement Azur Partners. Lors de cette rencontre, les participants ont discuté de l’importance de comprendre les différents types de financements disponibles pour les projets verts, ainsi que les critères et les exigences qui y sont associés. Ils ont souligné l’importance de communiquer les ambitions écologiques de l’entreprise et de s’adresser aux bons interlocuteurs pour obtenir des conseils et des financements. Il est également crucial, selon eux, de disposer de ressources humaines dédiées à la gestion des projets verts au sein de l’entreprise. Enfin, il est important de comprendre que les projets verts sont des investissements à long terme qui nécessitent des ressources et des efforts constants pour réussir. Au cours de son intervention, Taoufiq Lahrach a souligné l’importance de « dédier une ressource, au sein de l’entreprise, pour superviser le projet de transformation verte, et rechercher des conseils et une expertise auprès de différents acteurs du secteur, tels que le Cluster EnR, l’AMEE… Lahrach a souligné que le succès des projets verts dépend de la capacité de l’entreprise à mobiliser des ressources financières et à identifier les sources de financement appropriées, notamment les fonds d’investissement et les banques. Évoquant la question de la rentabilité des investissements verts, le directeur général délégué de Tamwilcom souligne qu’«aujourd’hui l’investissement vert parvient à concurrencer l’investissement conventionnel. Il peut, certes, être considéré comme exigeant, et des fois un peu plus cher que celui conventionnel, mais la transition verte n’est plus un choix. Elle est même devenue une contrainte d’ordre réglementaire posée par les pays donneurs d’ordre». De son côté, Saïd Mouline insiste sur la nécessité d’une planification minutieuse. «Le financement est une étape cruciale dans la transition vers une économie verte, mais il ne doit pas être la première priorité. Les entreprises doivent d’abord identifier les technologies et les fournisseurs appropriés, ainsi que le potentiel de rentabilité et de marché. Ensuite, elles peuvent examiner les options de financement disponibles et choisir la plus appropriée. Cela peut inclure des subventions, des financements à taux avantageux ou d’autres services pour faciliter l’évaluation de la viabilité du projet». En parallèle à cette étape, il recommande fortement de consulter le guide édité spécialement pour aider les investisseurs à comprendre ce qu’est l’investissement vert et comment s’y engager. Le guide, indique-t-il, est disponible sur les sites internet de l’AMEE et du Cluster EnR. Pour sa part, Fatima-Zahra El Khalifa a souligné l’importance de « la communication pour encourager les entreprises, notamment les start-up et les PME à verdir leurs activités ou à investir dans des projets verts. Elle a noté que de nombreuses entreprises peuvent être convaincues de la nécessité d’opérer cette transition, mais ne savent pas comment s’y prendre. La directrice générale du Cluster EnR estime donc «crucial pour les entreprises de communiquer leurs ambitions écologiques et de partager les meilleures pratiques avec les différentes parties prenantes de l’écosystème. Abondant dans le même sens, Tarik Haddi insiste sur l’importance de l’innovation, la formation, l’encadrement et la levée des différentes contraintes pour que cette émulation green soit la plus optimale. Et d’ajouter : « Il est nécessaire d’intégrer la notion de vert dans les cursus de formation en management et autres, afin que cette nouvelle donne soit comprise et intégrée dans le monde économique. De plus, afin de maximiser l’impact des initiatives en matière de développement vert, il est important que le gouvernement et les institutions de financement se concentrent sur les clusters et incubateurs les plus performants, en mettent en place des systèmes d’évaluation pour accompagner les start-up», recommande le directeur général du fonds Azur Partners. Globalement, l’un des principaux enseignements tirés de ces échanges est que les entreprises doivent constamment chercher à s’améliorer et à s’adapter pour réussir la transition verte. Le bon état d’esprit, des ressources humaines adéquates, un financement approprié et une communication efficace avec les différents acteurs de l’écosystème sont des éléments cruciaux pour y parvenir.
**TABLE RONDE / Investissement vert. Le verdissement du système productif des entreprises est un processus complexe qui nécessite des investissements importants. Pour débattre de la thématique, Fatima Zahra El Khalifa, DG du Cluster EnR, Taoufiq Lahrach, DG délégué de Tamwilcom, Saïd Mouline, DG de l’AMEE et Tarik Haddi, DG de Azur partner.** Fatima Zahra Khalifa, Directrice générale du Cluster ENR, a notamment déclaré: «Avant, on était Cluster solaire, aujourd’hui on est ENR. Ça démontre justement l’importance d’être sur une démarche intégrée multi-technologies pour pouvoir répondre aux nouvelles exigences et enjeux mondiaux. Mais ce qui est intéressant aussi, c’est que suite à l’élargissement de notre champ d’action, on ne s’est pas uniquement élargi en termes de filières. On est passé du solaire à l’éolien, au déchet, à l’eau… Mais on a aussi intégré une nouvelle catégorie, qui est très importante: le financement de la transition, qui concerne les banques et institutions de financement ». Et d’ajouter: « Aujourd’hui, dans notre conseil d’administration, on a deux banques qui y siègent. On a aussi Tamwilcom, qui est présent dans notre comité scientifique. On ne peut plus aller tout seul dans cette démarche de transition, mais tous ensemble, chacun avec ce qu’il peut apporter. Et ce qui est important à souligner, c’est que ce n’est plus du tout un secteur d’experts ou dominé par une certaine catégorie de structures. C’est vraiment ouvert à tous ! Aujourd’hui, même la société civile cherche à contribuer, à comprendre et à intervenir à son niveau. Le cluster ENR aujourd’hui, avec cette évolution, suit la maturité du secteur et répond à ces nouveaux enjeux ».
Rabat - When it comes to celebrating International Women’s Day, there are countless women that deserve to be named and honored. Fatima-Zahra El Khalifa is a woman who excelled both in her education and her professional career. Her driving ambition and love for her profession made her one of the pillar figures of society and an influence for the rising generation. It is with great delight to mention the worth-discovering profile of Fatima-Zahra El Khalifa, Director General at renewable energy company Cluster ENR. Following her graduation from the business school (ESSEC) in Paris, El Khalifa began her career as a brand manager in the capital at Procter and Gamble between 2007 and 2008. She then occupied the same position at confectionary giant Nestle in London from 2008 to 2009. Moving forward, the years between 2009 and 2011 saw El Khalifa’s evolution in freight and logistics as a business development manager at Bansard International Logistics, Shanghai. It was during her time in Shanghai, that she targeted the development of business between China and the MENA countries. At a young age, she led a team of 20 people. With a rich career background by the age of 27, El Khalifa decided to return to her homeland to discover renewable energies and worked as a manager from 2011 to 2017 at Valyans Consulting in Casablanca, with the aim to enhance the implementation of the Moroccan solar plant. “Renewable energies and sustainable development on a larger scale represent more than just an occupation for me. It is about personal commitment and daily motivation,” El Khalifa explained to news outlet Aujourd’hui Le Maroc (ALM). Staying true to her passion, the young manager always wanted to do things that made sense and take up an occupation that created a positive impact. A desire which was made possible in her current occupation as a director general since 2017 at Cluster ENR, a climate innovation center in Casablanca. This position was a golden opportunity for her to prove the power of a woman’s influence and that she can evolve wherever she wishes to do so. Although facing sexism and societal challenges can make career progression unfairly more difficult as women have to battle to prove their capabilities. Furthermore, it is worth mentioning El Khalifa’s special Emirates Energy Award, which she won during the World Green Economy Summit in Dubai in 2022. Remarkably, among 187 applications that the judges assessed from 16 countries worldwide, El Khalifa emerged as the winner for which she deserves to be a source of pride for Moroccans. El Khalifa finally advised the audience in her interview with ALM: “Showing love to what we do is the veritable secret of a jubilant professional life. Creating a pleasant, supportive, and motivational working environment will allow us to motivate ourselves and excel in order to attain our objectives.” Read also: Morocco Establishes Its First Green Hydrogen Production System
**Les outils de financement vert ont été au cœur d’une récente rencontre d’Éco Décodages, la série de conférences du quotidien économique et financier les Inspirations Éco.** Tenu en partenariat avec Tamwilcom, ce rendez-vous a été une occasion pour échanger autour de l’intégration des petites et moyennes entreprises dans la dynamique verte enclenchée au cours des dernières années ainsi que des mécanismes d’accompagnement et de financement mis à leur disposition. Un panel d’experts a ainsi discuté de l’importance de comprendre les différents types de financement disponibles pour les projets verts, ainsi que les critères et les exigences qui y sont associés. Les intervenants ont souligné l’importance de communiquer les ambitions écologiques de l’entreprise et de s’adresser aux bons interlocuteurs pour obtenir des conseils et des financements. Il est également crucial, selon eux, de disposer de ressources humaines dédiées à la gestion des projets verts au sein de l’entreprise. ![Eco-Decodages-debat-du-financement-vert-2.png](https://res.cloudinary.com/itexvivo/image/upload/v1720258979/clusterenr/Eco_Decodages_debat_du_financement_vert_2_edbeeb4e5d.png) Enfin, il est important de comprendre que les projets verts sont des investissements à long terme qui nécessitent des ressources et des efforts constants pour réussir. Au cours de son intervention,Taoufiq Lahrach, Directeur général délégué de Tamwilcom, a mis l’accent sur l’importance de « dédier une ressource, au sein de l’entreprise, pour superviser le projet de transformation verte, et rechercher des conseils et une expertise auprès de différents acteurs du secteur, tels que le cluster ENR, l’AMEE ». M. Lahrach a souligné que « le succès des projets verts dépend de la capacité de l’entreprise à mobiliser des ressources financières et à identifier les sources de financement appropriées, notamment les fonds d’investissement et les banques ». Evoquant la question de la rentabilité des investissements verts, le Directeur général délégué de Tamwilcom souligne qu’«aujourd’hui, l’investissement vert parvient à concurrencer l’investissement conventionnel. Il peut, certes, être considéré que l’investissement vert est exigeant, et des fois un peu plus cher que celui conventionnel, mais la transition verte n’est plus un choix. Elle est même devenue une contrainte d’ordre réglementaire posée par les pays donneurs d’ordres». ![Eco-Decodages-debat-du-financement-vert-1.png](https://res.cloudinary.com/itexvivo/image/upload/v1720259029/clusterenr/Eco_Decodages_debat_du_financement_vert_1_4e97d81e66.png) De son côté, Saïd Mouline, Directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), a insisté sur la nécessité d’une planification minutieuse. «Le financement est une étape cruciale dans la transition vers une économie verte, mais il ne doit pas être la première priorité. Les entreprises doivent d’abord identifier les technologies et les fournisseurs appropriés, ainsi que le potentiel de rentabilité et de marché. Ensuite, elles peuvent examiner les options de financement disponibles et choisir la plus appropriée. Cela peut inclure des subventions, des financements à taux avantageux, ou d’autres services pour faciliter l’évaluation de la viabilité du projet», a-t-il indiqué. En parallèle à cette étape, M. Mouline recommande fortement de consulter le guide édité spécialement pour aider les investisseurs à comprendre ce qu’est l’investissement vert et comment s’y engager. Le guide, indique -t-il, est disponible sur les sites Internet de l’AMEE et du cluster ENR. Pour sa part, Fatima-Zahra El Khalifa, Directrice générale du cluster ENR, a souligné l’importance de « la communication pour encourager les entreprises, notamment les startups et les PME, à verdir leurs activités ou à investir dans des projets verts. Elle a noté que de nombreuses entreprises peuvent être convaincues de la nécessité d’opérer cette transition mais ne savent pas comment s’y prendre. La Directrice générale du Cluster ENR estime donc «crucial pour les entreprises de communiquer leurs ambitions écologiques et de partager les meilleures pratiques avec les différentes parties prenantes de l’écosystème. Abondant dans le même sens, Tarik Haddi, Directeur général du fond Azur Partners, insiste sur l’importance de l’innovation, la formation, l’encadrement et la levée des différentes contraintes pour que cette émulation green soit la plus optimale. Et d’ajouter : « Il est nécessaire d’intégrer la notion de vert dans les cursus de formation en management et autres, afin que cette nouvelle donne soit comprise et intégrée dans le monde économique. De plus, afin de maximiser l’impact des initiatives en matière de développement vert, il est important que le gouvernement et les institutions de financement se concentrent sur les clusters et incubateurs les plus performants, et mettent en place des systèmes d’évaluation pour accompagner les start-ups», recommande le Directeur général du fond Azur Partners. Globalement, l’un des principaux enseignements tirés de ces échanges est que les entreprises doivent constamment chercher à s’améliorer et à s’adapter pour réussir la transition verte. Le bon état d’esprit, des ressources humaines adéquates, un financement approprié et une communication efficace avec les différents acteurs de l’écosystème sont des éléments cruciaux pour y parvenir.